Bonjour,
J'ai une rétrognathie de classe 2, division 1 (6 mm ?) avec malocclusion et une légère asymétrie. La mâchoire est en retrait, mais j'ai un menton plutôt présent, qui froisse parfois. J'ai presque 50 ans.
J'ai entrepris un traitement orthodontico-chirurgical il y 18 mois environ, après avoir hésité pendant 8 ans. Je n'ai pas eu de traitement orthodontique à l'adolescence et c'est un grand regret.
Le traitement alternatif de compromis avec extraction a été exclu par les différents orthodontistes que j'ai consultés (profil qui aurait été rétrusif et nez assez présent). J'ai aussi le front fuyant. Ça joue dans l'équilibre du visage. Mon objectif était de régler un problème de chevauchement des incisives du haut qui vrillaient et une malocclusion).
Je n'ai me pas le bas de mon visage, ai quelques douleurs dans le haut du dos, ai la mâchoire qui craque, et ai quelques problèmes de mastication, mais rien de grave à ce jour.
Je suis sur le point de me faire opérer (avancée mandibulaire + genio, avis d'un chirurgien), je pense à tout arrêter car je suis terrorrisée, non pas par l'opération elle-même, mais par les conséquences à long terme.
Je lis souvent que la chirurgie a toujours un retentissement esthétique positif, mais il faut accepter un visage plus long et plus carré et j'ai peur de ne pas reconnaître et que cela touche mon identité ; les risques physiques me semblent importants (pb atm éventuels, insensibilité). Je vois que certains patients développent des douleurs aux mâchoires qu'ils n'avaient pas avant la chirurgie...
1. Que se passe-t-il si je ne fais pas la chirurgie programmée dans le plan de traitement ? Quels risques à court et à long terme y a-t-il à ne pas faire l'opération ? On parle parfois de risque de déchaussement si on ne fait pas l'opération. Est-ce le cas ?
Mon ortho dit que tout le travail aura été fait en vain et que les dents rebougeront pour retrouver leur position initiale. Mes dents ne s'engrènent pas car tout a logiquement été fait pour préparer les arcs dentaires pour la chirurgie. En position naturelle, j'occluse sur les dents du fond, molaires et prémolaires. Quand j'avance un peu la mandibule, l'occlusion se fait sur toutes les dents.
2. Si je décide de ne pas faire la chirurgie, est-il possible de porter une contention en permanence ou la nuit pour maintenir les résultats (une gouttière) ainsi qu'un fil de contention ? Une double contention est-elle possible ?
J'ai vu ainsi un cas qui était relativement stabilisé depuis cinq ans avec un écart maintenu entre les deux mâchoires et un système de double occlusion (sans avancer la mâchoire et en avançant la mâchoire). Est-ce praticable ? Cela présente-t-il un risque ?
3. Un occlusodontiste ou un dentiste posturologue peut-il également m'aider pour la stabilisation des résultats ?
Je précise que mon orthodontiste fait un excellent travail et qu'il m'a présenté clairement le plan de traitement. Le fait est que je comprends les tenants et les aboutissants de la chirurgie plus clairement maintenant, en échangeant avec des patients, en voyant des avant-après. C'est cette réévaluation du rapport bénéfices/risques de ma part qui explique mon désarroi actuel.
Cette chirurgie me semble banalisée alors que c'est un évènement majeur, qui peut avoir des conséquences néfastes et qui modifie en profondeur le visage sans qu'on puisse avoir une quelconque idée du résultat.
Merci pour votre éclairage, notamment sur les possibilités techniques, dans mon cas ?
Rosita