
Elles constituent des structures d’union entre le crâne et la mandibule de type di-arthroses, à ménisque intercalaire, paires et symétriques (diarthroses de type bicondylien).
Les ATM coiffent les extrémités distales de l’arc mandibulaire, impair et mobile.
Aux différentes postures mandibulaires correspondent des positions précises du couple ménisco-condylien. Information spaciale, force, mobilité interviennent ensembles dans de multiples fonctions dévolues à l’appareil manducateur.
A son niveau, puissance et précision se côtoient avec des liens sans équivalent dans l’économie générale de l’homme.
PHYLOGENESE
La phylogenèse a profondément marqué le massif facial de l’homme, imposant par la station érigée la croissance accélérée du cerveau, la réduction hétérogène du volume maxillaire…
L’acte manducateur de l’homme représente la synthèse biomécanique dont les éléments s’observent à l’état pur chez certaines espèces (rongeurs, carnivores, ruminants) pour lesquelles morphologie et fonction sont en harmonie.
EMBRYOGENESE
Pour MICHELET et AUDION, les éléments actifs de l’équipement articulaire (surface du condyle mandibulaire, ménisque, frein méniscal postérieur, lame tendineuse pré-méniscale, capsule et muscles attenants) proviennent d’un blastème embryonnaire issu du premier arc branchial.
Deux centres président à l’élaboration de squelette articulaire pour COULY. Ils sont constitués de cellules issues de la crête neurale rhombencéphalique et apparaissent chez l’embryon d’une dizaine de semaines. L’extrémité condylienne de l’os mandibulaire s’individualise dans le mésenchyme du premier arc en prenant l’aspect d’un volumineux noyau cartilagineux qui remplit un large espace. Ce noyau est envahi superficiellement par une ossification de type enchondrale.
Les mouvements articulaires existent chez l’embryon de douze semaines et sont objectivés par la présence de fentes articulaires.